Repensons les queues

[Nous avons écrit ce post à trois avec Flora et Sandra à l'occasion du 1er mai 2022, car à défaut de pouvoir aller manifester dans les rues nous souhaitions manifester sur les réseaux sociaux. Je le reproduis ici.]

Aujourd'hui, c'est le premier Mai.

Il paraît qu'il faut avoir des opinions. Nous voudrions donc vous partager notre indignation.

Nous 4 sommes souvent en colère, parfois abattu.e.s par le contexte politique, l'organisation des institutions et des associations. Ces choix politiques, organisationnels, institutionnels, ou ces absences de choix qui humilient, excluent, tuent parfois. Et aujourd'hui on veut vous parler de quelque chose de tellement banal, tellement ordinaire, qu'on oublie parfois d'en être en colère : Les queues !

Parce que non seulement on s'est habitué.e.s aux files d'attente créées par les Etats mais en plus on les crée au sein même de nos associations. Que pour se nourrir, quand on a pas assez d'argent, on fasse la queue 1 heure au regard de toustes et pour parfois se faire crier dessus parce qu'on n'aime pas les raviolis : c'est d'une banalité. Qu'on fasse la queue 2 voire 3 heures pour voir si on a du courrier ou non, quand on est demandeur d'asile : ce n'est même plus un sujet de colère.

Mes biens chers amis et chères amies défendons la dignité de celles et ceux qui viennent d'arriver ou celles et ceux qui n'ont pas assez d'argent pour avoir le droit de choisir ce qu'iels mangent et repensons les queues !